Dans quelle mesure la gestion de stock peut-elle jouer un rôle de régulateur sur ce marché instable par nature ? Est-ce là la variable la plus à même d’assurer un minimum de stabilité ? La stabilité des marchés est-elle seulement atteignable ? Dès lors, quel mode de régulation efficace envisager ?

Si dans les tout premiers jours du confinement, les ménages se sont rués sur les paquets de pâtes et de farine, les pays eux-aussi ont cherché à faire des réserves : achats massifs de blé, restriction sur les exportations de riz… La hantise de la pénurie a fait flamber les prix de certaines denrées, ravivant la peur d’une crise alimentaire. Pourtant, c’est plutôt à un choc de surproduction que fait face aujourd’hui le marché des matières premières. Le baril de pétrole a même atteint des prix négatifs. S’agit-il d’une crise à laquelle seul le stockage serait en mesure de répondre ?