❚ Le Brésil devrait produire 40,2 mt de sucre en 2022/2023 (+ 15 %). La production de canne à sucre augmenterait de 1,9 %, mais la transformation en éthanol diminuerait (– 5,3 %) d’après la CONAB.
❚ Fortescue, qui produit 180 à 185 mt de minerai de fer a un objectif de coûts de production en 2022 de $ 16 la tonne sèche.
❚ Les tensions restent fortes sur le marché du coton et l’échéance juillet a crevé la barrière des 150 cents. Les fondamentaux ne plaident pas dans ce sens et il y aurait même du squeeze dans l’aire. En plus, le coton qui voyage en conteneurs souffre de graves problèmes logistiques.
❚ D’après Stone-X, le marché mondial du sucre sera excédentaire de 4,1 mt en 2022/2023. L’Inde produirait 36,5 mt, la Thaïlande 11,5 mt et la Chine 10,3 mt (ce qui réduirait ses besoins à l’importation). Le Brésil produirait 33,9 mt. Par contre, Louis Dreyfus estime que la production brésilienne ne serait que de 29 mt. Le point de rentabilité de l’éthanol est à 20,18 cents/lb. Au-dessus du cours actuel du sucre.
❚ Après 7 mt exportés sur l’année fiscale 2021/2022 (qui se termine en mars), l’Inde a déjà exporté 1,4 mt de blé en avril, pour la première fois vers l’Égypte, mais aussi Israël, la Turquie, l’Indonésie, le Mozambique… Les prix étaient entre $ 295 et $ 340 fob.
❚ On s’attend à une récolte exceptionnelle de café au Brésil en 2023 autour de 65 millions de sacs (55,7 en 2022 après 47,7 en 2021).
❚ La Banque mondiale anticipe un prix moyen du blé de $ 450 la tonne en 2022 (+ 40 %).
❚ Nationalisation des réserves de lithium au Mexique. Ceci concerne 150 000 hectares de concessions d’exploration sans pour l’instant aucune production effective.
❚ Une autre conséquence inattendue de la guerre en Ukraine : la flambée des prix des palettes en bois dont une partie était fabriquée en Ukraine avec du bois local. Le prix de la palette est passé de € 7 à € 29. Il circule 600 millions de palettes chaque année en Europe.
❚ Une dépendance peu connue liée à la guerre en Ukraine : celle des œufs. En 2021, l’Ukraine en a produit 16,2 milliards, plus que la France (15,7), le plus gros producteur de l’UE. L’Ukraine représentait la moitié des importations européennes. Cela tombe au moment où la grippe aviaire réduit les productions en France et en Allemagne.
❚ Embargo indonésien sur les exportations d’huile de palme raffinée à compter du 22 avril (derniers chargements le 28 avril). C’est la panique chez les raffineurs notamment dans le sous-continent indien : 50 % des importations indiennes d’huile de palme viennent d’Indonésie et ce chiffre monte à 80 % pour le Bangladesh et le Pakistan. Les cours de tous les autres oléagineux ont flambé. En Argentine, la hausse des prix de l’huile de soja commence à inquiéter au stade de la consommation. Toutefois, l’embargo indonésien ne touche que l’huile raffinée (RBD) et pas l’huile brute.
❚ Les exportations russes de blé pour la campagne 2022/2023 pourraient atteindre 41 mt (34 en 2021/2022) grâce à d’excellentes récoltes anticipées. La surprime d’assurance pour les navires chargeant en mer Noire est de $ 4/6 la tonne. Par contre, fin avril, un panamax chargé de 71 000 tonnes de maïs ukrainien a quitté le port roumain de Constanza.
❚ Le Conseil international des Grains (IGC) anticipe une forte baisse de la production de maïs en Ukraine en 2022/2023 : 18,6 mt contre 41,9 mt en 2021/2022. La production mondiale diminuerait au total de 13 mt. la production ukrainienne de blé diminuerait aussi de 35 mt à 19,4 mt.
❚ L’argent profite du boom des panneaux solaires. Le consultant Metals Focus anticipe une hausse de 5 % de la demande mondiale en 2022 à 1,1 milliard d’onces ce qui se traduirait par un déficit mondial de 71,5 millions d’onces après 31,8 millions d’onces en 2021.
❚ L’Inde souffre d’un handicap important dans ses exportations de blé vers l’Égypte. Le fret coûte jusqu’à $ 70 la tonne contre $ 30/40 pour la mer Noire.
Brèves énergie
❚ Dans le paquet de sanctions proposé début mai par la Commission, la mesure peut-être la plus efficace concerne l’interdiction de tous les services de transport, de courtage, d’assurance et de financement des exportations de pétrole russe.
❚ Si la Hongrie est si réticente à adhérer à l’embargo européen sur le pétrole russe, c’est qu’à l’heure actuelle, elle importe son pétrole directement de Russie par le pipeline Druzhba et peut donc acheter de l’Oural à $ 35 le baril de moins que le Brent. La marge de raffinage du raffineur hongrois MOL est passée de $ 3,4 le baril en février à $ 33,7 en mars ! Par ailleurs, il est exact que les raffineries hongroise et slovaque de MOL sont calibrées pour traiter le « Russion Export Blend ».
❚ D’après l’AIE, il y aurait en 2022, 320 GW de mise en service d’énergies renouvelables dans le monde (295 GW en 2021).
❚ En avril, d’après les estimations de l’AIE, la Russie a exporté 8,1 mbj de pétrole et produits pétroliers,
620 000 bj de plus qu’en mars dont 43 % vers l’Europe. L’AIE estime que la production russe a diminuée de 1 mbj : la baisse serait de 1,6 mbj en mai, de 2 mbj en juillet et pourrait monter à 3 mbj à l’automne si les sanctions sont effectives. Ceci serait compensé par l’augmentation de la production américaine (880 000 bj d’après l’OPEP), par les tonnages issus des réserves stratégiques (240 millions de barils sur six mois) et par la baisse de la consommation mondiale (310 000 bj de moins pour l’OPEP).
❚ D’après la Banque mondiale, le prix moyen du pétrole Brent serait de $ 100 le baril en 2022 et de $ 92 en 2023. En moyenne, le prix du gaz en Europe doublerait encore et celui du charbon augmenterait de 80 %.
❚ Le coût de location d’un FSRU (terminal flottant de regazéification du GNL) est désormais proche de $ 200 000/jour pour les rares unités encore disponibles.
❚ En mars, l’Inde a importé 300 000 bj de pétrole russe (50 000 bj en février).
❚ En janvier et février, les énergies renouvelables ont représenté 54 % de l’approvisionnement en électricité de l’Allemagne.
❚ Total a affrété un tanker, le Moscow Spirit (le nom ne s’invente pas (!) pour charger un million de barils de pétrole Murban (Abu Dhabi) et le livrer au Royaume-Uni en remplacement de pétrole russe.
❚ Les ventes de gaz naturel de Gazprom à l’Europe pourraient diminuer de 40 à 45 bcm en 2022 (sur 150 bcm en 2021, dont 45,8 vers l’Allemagne, 20,8 vers l’Italie et 13,2 vers l’Autriche).
❚ En mars, l’OPEP+ a produit 1,45 mbj de pétrole de moins que ses quotas (300 000 bj de moins pour la Russie).
❚ Trafigura a décidé de cesser tout achat de pétrole brut à Rosneft à compter du 15 mai. Fin avril, Rosneft avait échoué à vendre 6,5 millions de tonnes de pétrole par appel d’offres, mais payable uniquement en roubles.
❚ La Commission européenne a donné sur accord pour que l’Espagne et le Portugal plafonnent le prix du gaz naturel et du charbon à € 40/Mwh. Ceci aura bien sûr une incidence sur le prix de l’électricité.
❚ En avril, les exportations de pétrole américain vers l’Europe s’établissaient sur un rythme de 1,5 mbj, pour l’essentiel du WTI.
❚ Début mai, la décote du pétrole russe Oural par rapport au Brent atteignait le record historique $ 34,85 le baril. Ceci explique que les raffineurs indiens comme IOC négocient avec Rosneft des contrats pour 6 mois (l’Inde a des besoins d’importations de 5 mbj).
❚ Entre le 24 février et la fin avril, les pays de l’UE ont payé plus de € 45 milliards à la Russie pour leurs achats de gaz et de pétrole.
❚ Bruxelles a autorisé l’Espagne et le Portugal à plafonner le prix du gaz naturel à € 40 le MWh.