L’ITA anticipe un déficit mondial d’étain ­­de 5 200 tonnes en 2020 et de 2 700 tonnes en 2021. Ce serait la quatrième année consécutive de déficit (18 500 tonnes au total). La demande mondiale devrait augmenter avec la disparition des soudures au plomb dans l’électronique.

La Russie se préparerait à mettre en place le 15 février des quotas et des taxes à l’exportation sur les céréales pour limiter la hausse des prix intérieurs.

La négociation annuelle des charges de traitement (TC/RC) du cuivre s’est achevée par une baisse historique de 4 % à $ 59,90 la tonne entre Freeport et le métallurgiste chinois Copper. C’est le plus bas niveau depuis 2011 et cela illustre bien les tensions sur le marché et la position de force des mineurs. Comme à l’habitude, le premier accord signé fait référence au niveau mondial. En 2015, la TC était de $ 107.

A compter du 15 février, la Russie va taxer ses exportations de blé de € 25 la tonne, en plus d’un quota d’exportation fixé à 17,5 mt. Cela pourrait entraîner une diminution des exportations russes de 2 à 3 mt.

En 2020, la Chine va dépasser pour la première fois la barre du milliard de tonnes d’acier produit à 1,05 milliard de tonnes (+5,4 %). En 2021, la Chine produirait 1,065 md de tonnes pour une consommation de produits en acier estimée à 991 mt. A compter du 1er janvier 2021, la Chine autorise à nouveau l’importation de ferrailles qui ne sont plus considérées comme des déchets.

Pour la première fois, le Vietnam a importé du riz d’Inde : 70 000 tonnes de 100 % brisures à $ 310 la tonne fob. Les prix du riz au Vietnam sont au moins $ 100 la tonne plus élevés, mais le riz acheté en Inde est de médiocre qualité et il est destiné à l’alimentation animale. En 2020, le Vietnam a produit 21,35 mt (– 1,85%) et exporté 6,15 mt (– 3,5 %). L’Inde de son côté a exporté 14 mt.

L’Andurand Commodities Fund, de Pierre Andurand, un des plus célèbres «investisseurs» sur les marchés de matières premières notamment du pétrole a réalisé une performance de 68,6 % en 2020.

Début janvier, le maïs et le soja étaient au plus haut depuis six ans et demi ($ 5 et $ 13,8 le boisseau respectivement), des hausses de 57 % et de 61 % par rapport aux points bas des mois de mars et avril.

Sur les onze premiers mois de 2020, la Chine a importé 3,95 mt de viande porcine, une progression de 115 % par rapport à 2019. La Chine a importé 1,91 mt de viande bovine (+ 29,9 %).

D’après un consultant américain, la récolte brésilienne de café en 2021 pourrait être catastrophique en 2021 du fait de la sécheresse (après le record de 63 millions de sacs en 2020).

La Chine a décidé de réduire et même de supprimer ses droits de douane à l’importation sur les ferrailles.

Après avoir annoncé début décembre un embargo sur ses exportations de maïs, l’Argentine a décidé d’un plafond journalier d’exportation de 30 000 tonnes.

En décembre, les stocks d’huile de palme en Malaisie étaient au plus bas depuis 13 ans à 1,26 mt. En décembre, les exportations ont été supérieurs à la promotion.

Le rhodium est bien le métal le plus cher de la planète à $ 17 790 l’once, une hausse de 200 % depuis mars 2020. Ceci est lié aux nouvelles normes environnementales dans l’industrie automobile ainsi qu’à des problèmes de production en Afrique du Sud.

Début janvier, la tonne de cuivre est passée au-dessus de $ 8 000 pour la première fois depuis février 2013 à $ 8 238 pour le 8 janvier.

D’après Citigroup, à la fin de 2020, il y avait $ 640 milliards d’actifs sous gestion investis dans les commodités, soit une hausse de 25 % depuis le début de l’année.

Brèves énergie
L’OPEP a encore baissé son estimation de la demande mondiale de pétrole en 2021 à 95,89 mbj. L’augmentation par rapport à 2020 ne serait que de 5,9 mbj. En 2020, la baisse de la consommation sera de 9,77 mbj. En 2021, la demande faite à l’OPEP serait en moyenne de 27,2 mbj pour une production en novembre de 25,11 mbj, ce qui laisse donc une petite marge de manœuvre. D’après les autorités russes, la consommation de pétrole était encore en fin d’année inférieure de 6 à 7 mbj à celle de 2019. Quant à L’AIE, elle estime la demande mondiale de pétrole à 91,2 mbj en 2020 et 96,9 mbj en 2021. En novembre, la production aurait été de 82,7 mbj. En décembre, l’OPEP a pompé 25,59 mbj grâce à un rebond de la production libyenne (1,25 mbj).

En novembre, la Chine a traité un record de 14,2 mbj de pétrole dans ses raffineries. Sur onze mois, la moyenne est de 13,39 mbj (+ 3,1 %).

D’après l’AIE, la demande mondiale de charbon augmenterait en 2021 à 7 432 mt contre 7 243 mt en 2020, mais elle resterait inférieure à celle de 2019.

Flambée des prix en fin d’année pour le GNL en Asie qui ont atteint leur plus haut niveau depuis six ans au point que nombre d’importateurs ont annulé leurs appels d’offre.

En 2020, le Venezuela a exporté en moyenne 626 534 bj de pétrole et de produits pétroliers, le niveau le plus bas depuis 77 ans !

D’ultimes décisions de l’administration Trump ouvrent à l’exploration pétrolière près de 80 % de l’Artic Wildfife Refuge en Alaska. L’Alaska produit 500 000 bj de pétrole contre un record de 2 mbj il y a trente ans. Les autorisations mises aux eux enchères le 6 janvier ne pourront être invalidées par l’administration suivante.

Pour tenir le marché, l’Arabie saoudite a décidé de réduire de 1 mbj sa production de pétrole en février et mars. Ceci fait plus que compenser la hausse de 75 000 bj décidée par l’OPEP+.

Tensions sur les prix de l’électricité en Chine. Avec le froid et la reprise économique, la demande a augmenté : en novembre, la consommation électrique était 9 % plus élevée qu’en novembre 2019.

Alors qu’il reste 100 km de tuyaux à poser (en eaux danoises) pour terminer NordStream2, les États-Unis accentuent leur pression pour bloquer les travaux.

La production chinoise de pétrole a été en moyenne en 2020 de 3,87 mbj (+1,6 %).

Le bilan de l’année 2020 est particulièrement cruel pour la production américaine de pétrole de schiste. L’année se termine avec une production de l’ordre de 7,44 mbj en baisse de 20 % par rapport au début de l’année. Le total des dettes accumulées par des entreprises pétrolières en difficulté s’élève pour onze mois à $ 54 milliards. Ceci étant, l’EIA n’anticipe plus qu’une baisse de 190 000 bj de la production américaine en 2021.

Le marché du GNL a commencé 2021 en fanfare en battant le prix jusque-là record atteint en février 2014. Le 8 janvier, le marché spot a atteint $ 21.45 par mbtu. En mai, le marché était à $ 1.85, ce qui fait une hausse de 1060 % ! On parle même d’une transaction qui aurait eu lieu à $ 33/35 (Exxon Mobil a en tous cas vendu une cargaison au Japonais Kyushu Electric Power à $ 30…) et le 12 janvier Trafigura a payé $ 39.30 à Total pour une livraison à la mi-février. Ceci a poussé à la hausse les prix du gaz en Europe avec le TTF à l’équivalent de $ 7,8 le mbtu. Il faut dire qu’à la vague de froid en Asie s’ajoute un embouteillage dans le canal de Panama et une hausse des taux de fret des méthaniers du golfe du Mexique vers l’Asie ($ 253 000 par jour !). Certes, les températures très froides ont joué, mais il semble que certains acheteurs aient été peu couverts et n’aient pas anticipé les faibles disponibilités sur le marché spot.

L’embargo chinois sur le charbon australien fait des heureux en Indonésie. En décembre, la Chine a importé 12,19 mt de ce charbon à faible valeur énergétique contre 4,3 mt en novembre. Le charbon indonésien a vu son prix doubler à $ 45 la tonne contre $ 22 début septembre. Ceci étant, la charbon australien est lui passé de $ 46 à $ 80 la tonne du fait de la demande du reste de l’Asie favorisée par un hiver plus rigoureux. En Chine, le prix de référence du charbon est passé de 467 à 878 yuan ($ 135).

En 2020, la production russe de pétrole a diminué pour la première fois depuis 2008 à 10,27 mbj (pétrole brut et condensars) contre 11,25 mbj en 2019.

Un sondage réalisé par Reuter fin décembre donne un prix moyen du baril de pétrole Brent de $ 50,67 en 2021 et de $ 47,45 pour le WTI.