En 2018, sur 4 836 tonnes d’or qui ont été raffinées, 2 127 venaient de mines industrielles, 26 tonnes de mines artisanales et surtout 2 683 tonnes du recyclage (source LBMA). Par ailleurs, 500 tonnes passent par des circuits plus « opaques ».

On commence à parler de l’éventualité de « La Niña » dans le Pacifique : des eaux plus froides dans les zones équatoriales se traduisant par des sécheresses sur les Amériques… À suivre.

D’après l’ABARES australien, l’Australie engrangerait sur l’année 2020/2021 (juillet/juin) une baisse de ses revenus d’exportation de matières premières minérales et d’énergie de 12 % de A$ 290 milliards à A$ 256 milliards. On passerait de A$ 102 milliards à $ 97 milliards pour le minerai de fer, de A$ 40 milliards à A$ 23 milliards pour le charbon à coke. Pour le GNL, la baisse serait même de 35 % à A$ 31 milliards.

L’Algérie a modifié ses normes sanitaires pour l’importation du blé : résultat, les origines mer Noire sont désormais autorisées. Ceci menace directement la France qui vend chaque année 5 mt de blé à l’Algérie. Ceci étant, pour cette campagne, le blé russe n’est pas compétitif. En 2019/2020, la France a vendu 5,6 mt à l’Algérie, 1,9 mt au Maroc, 1,6 mt à la Chine et 0,9 mt à l’Égypte.

Les réserves de porc en Chine seraient de plus en plus réduites. Plus de 400 000 tonnes ont été prélevées depuis l’automne 2019 et il ne resterait plus que 100 000 tonnes. Les prix de gros en Chine restent autour de $ 7 le kg, 50 % de hausse en un an.

Finalement, l’excédent mondial de café en 2019/2020 aura été de 1,54 million de sacs (ms) : une production de 169,34 ms pour une consommation de 167,81 ms en baisse de 0,5 %.

Après son sommet le 9 septembre à plus de $ 130 la tonne, le minerai de fer est resté dans la zone 120/125 dans les semaines suivantes. En septembre, la Chine a importé 96,1 mt. L’Australie a exporté 74,5 mt, le Brésil 32,7 mt, l’Afrique du Sud 5,5 mt (données Refinitiv).

Retour du porc sur la scène géopolitique : pour parvenir à un accord de libre-échange avec les États-Unis, le gouvernement de Taïwan s’est engagé à lever son embargo sur le porc américain qui est produit avec de la ractopamine. Mais le parti d’opposition, le « vieux » Kuomintang, paradoxalement plus proche de Pékin, demande un referendum pour bloquer cette initiative « au nom de la sécurité alimentaire ».

D’après le World Platinum Council, le marché du platine sera déficitaire en 2020 de 336 000 onces (sur un total de 7,5 millions d’onces). En mai, on prévoyait encore un excédent de 247 000 onces.

Les États-Unis envisagent un embargo sur les importations de textiles chinois fabriqués avec du coton du Xinjiang en représailles pour la répression qui pèse sur la population Ouïghour.

La Chine a interdit le 12 septembre les importations de viande de porc allemande après l’annonce d’un premier cas de peste porcine africaine en Allemagne. L’Allemagne représentait jusque-là en 2020, 14 % des importations chinoises.

SP Global Platts n’anticipe plus qu’un déficit mondial de sucre de 260 000 tonnes qu’en 2019/2020 avec une baisse de la consommation mondiale de 2,5 mt. En 2020/2021, le déficit serait de 1,14 mt.

Sur les sept premiers mois de l’année, le marché du plomb a été excédentaire de 128 000 tonnes d’après l’ILZSG. La consommation a baissé de 5,4 %. Celle du zinc a diminué aussi de 5 %. D’après le WBMS, le marché de l’étain a été déficitaire de 18 500 tonnes sur sept mois avec une demande en baisse de 4,3 % à 211 000 tonnes. Pour le nickel, l’excédent aurait été de 33 000 tonnes.

Sur le marché à terme (ICE) de New York, le contrat sucre de septembre a donné lieu à 2,62 mt de livraisons, un volume record et inhabituel, voire anormal (les mises en filière restent en général fort limitées). Cofco aurait livré 1,25 mt qui n’ont probablement pas trouvé preneur sur le marché chinois. Le reste viendrait au Brésil où les stocks sont importants (11 mt d’après Platts).

Les commandes à l’exploitation de grains battent leur plein aux États-Unis pour la campagne 2020/2021 : au 24 septembre, les États-Unis avaient vendu 62,8 mt de maïs et de soja dont la moitié à la Chine. La Chine a acheté 10 mt de maïs et 20,6 mt de soja. Les prévisions globales d’exportations sur la campagne sont d’après l’USDA de 59,1 mt de maïs (+ 32 %) et de 57,8 mt de soja (+ 26 %).

Pour la campagne qui a commencé le 1er octobre, le gouvernement ivoirien a relevé le prix du cacao au producteur à 1 000 FCFA le kg (+ 21 % soit $ 1,80). Le Ghana avait déjà fait de même. Ce prix garanti est supérieur au prix du marché (base New York $ 2,2/2,5 le kg à peu près).

Forte remontée des prix de l’éthanol en Europe jusqu’à un niveau record (€ 78/he). Ceci pousse à l’utilisation directe de betteraves. En France, 28 % des betteraves seront ainsi utilisées pour la production d’éthanol.

Brèves énergie
L’empoisonnement de l’opposant russe Navalny pourrait avoir des conséquences sur le gazoduc Nord Stream 2. La Finlande dont l’entreprise semi-publique, Fortum, est majoritaire dans l’un des partenaires allemands du projet, Uniper, s’interroge tout comme d’ailleurs le gouvernement d’Angela Merkel.

L’OPEP fête son soixantième anniversaire à l’époque avec un trio, l’Arabie saoudite, mais surtout le Venenzuela et l’Iran. L’OPEP avait été créée à Bagdad le 14 septembre 1960 pour faire pièce au pouvoir des « Sept sœurs » qui contrôlaient alors le marché du pétrole.

Avec le retour du contango sur le pétrole, on se remet à stocker sur des tankers et cela d’autant plus que les taux de fret ont fortement diminué. BP a affrété un VLCC pour $ 22 000 par jour alors que l’on était monté à $ 120 000 en avril. Trafigura a affrété cinq VLCC tout comme Vitol, Glencore et Litasco.

En septembre, l’Iran a considérablement augmenté ses exportations de pétrole et de condensés. Mais, les estimations publiées par les entreprises spécialisées dans le « tracking » des cargaisons offrent une large fourchette : 1,5 mbj pour Tankertrackers, 400 000 bj pour Kpler (mais qui ne tiendrait pas compte des condensés et d’autres demi-produits).

Pierre Andurand, le plus célèbre spéculateur du marché du pétrole est plutôt pessimiste sur l’avenir et n’anticipe pas des cours de $ 50 le baril avant la fin 2021.

Début octobre, la production de pétrole de la Libye était remontée à 270 000 bj. En temps « normal » la Libye produisait 1,2 mbj, mais en août, elle était tombée à 100 000 bj.

D’après Deloitte, l’industrie américaine du pétrole et du gaz a perdu 107 000 emplois entre mars et août. Une partie de ces emplois ne sera pas récupérée du fait de l’accent mis sur la digitalisation des activités.

Trois tankers iraniens livrant 820 000 barils de produits pétroliers sont arrivés au Venezuela. Ils auraient été payés avec de l’or de la Banque Centrale.