❚ Le marché du platine serait excédentaire de 191 000 onces en 2021 (sur 8 millions d’onces) d’après le Worl Platinum Investment Council (qui prévoyait encore en mai un déficit 158 000 onces).
❚ Le nickel est revenu à la mi-septembre au-dessus des $ 20 000 la tonne au LME. Ceci est dû à la demande chinoise tant pour l’acier inoxydable (37 % de hausse de la production au premier trimestre) que pour les batteries avec 23 000 tonnes d’importation de sulfates de nickel sur les sept premiers mois de 2021 (2 700 tonnes en 2020).
❚ La sécheresse au Canada a eu un fort impact sur la production de canola (colza) et de blé. La récolte de canola serait la plus faible depuis 13 ans à 12,8 mt (– 34 %). Pour le blé de printemps la baisse serait de 41 % à 15,3 mt. les exportations canadiennes de canola baisseraient de 38 % en 2021/2022 à 6,5 mt. le contrat du canola sur l’ICE est en hausse de 70 % à C $ 900 la tonne.
❚ La hausse des prix agricoles mondiaux commence à inquiéter d’autant que l’on se rapproche des sommets de 2011/2012.
❚ Avec l’étain, l’aluminium est de loin le plus performant des métaux à l’automne 2021).
❚ D’après l’analyste Stonex, le marché mondial du sucre sera déficitaire pour une troisième année consécutive en 2021/2022 : il prévoit un déficit de 800 000 tonnes après 2,9 mt en 2020/2021. Néanmoins, les productions de la Thaïlande et de l’Inde (à 31,5 mt) seraient en augmentation tout comme au Brésil (34,2 mt).
Brèves énergie
❚ Du fait de la persistance du variant Delta, en particulier en Asie, l’OPEP a diminué de 110 000 bj sa prévision de demande mondiale de pétrole au dernier trimestre 2021 à 99,7 mbj. La hausse en 2021 serait de 5,96 mbj et de 4,15 mbj en 2022.
❚ D’après Sinopec, la consommation chinoise de pétrole devrait plafonner en 2026 à 16 mbj et celle de gaz vers 2040 à 620 milliards de m3.
❚ La flambée des prix du gaz a des conséquences inattendues : au Royaume-Uni, on commence ainsi à manquer de gaz carbonique (CO2) ce qui pose problème pour la fabrication de boissons gazeuses et pour l’abattage des animaux. On parle de pénuries de dindes à Noël ! L’agence de régulation de l’énergie britannique a dû accepter de financer le redémarrage de deux usines d’engrais azotés de l’américain CF Industries qui étaient à l’arrêt du fait de la hausse du prix du gaz. Ces usines fournissaient la moitié des besoins britanniques en gaz carbonique pour l’industrie alimentaire.
❚ Barclay’s a augmenté sa prévision du prix moyen du pétrole en 2022 à $ 77 le baril. Morgan Stanley a quant à lui un scénario « bullish » à $ 85. Quant à Goldman Sachs, ce sont $ 90 qui sont attendus pour la fin de l’année.
❚ Un fonds d’investissement, Sprott Physical Uranium Trust, a acheté quelque 6 millions de livres d’uranium pour $ 240 millions, ce qui a poussé les prix spot de $ 30 à $ 40 la livre. Au total, il contrôle 24 millions de livres. Un autre fonds possède 16 millions de livres (la demande mondiale en 2021 est estimée à 160 millions de livres).
❚ Début octobre, l’OPEP+ a décidé de ne pas modifier son programme graduel d’augmentation de quotas de pétrole.
❚ Au petit jeu des prévisions 2022, les fourchettes sont larges parmi les traders : pour le pétrole, cela va de $ 75 le baril de Brent pour Vitol à $ 90 pour Trafigura. Pour le gaz naturel en Europe, sur le TTF de € 35 me MWh pour Trafigura à € 60 pour Gunvor. Pour le GNL en Asie, Vitol anticipe $ 15 le mbtu. En tout cas, la flambée de prix du gaz se traduit par une forte augmentation des appels de marge pour les traders. Une entreprise comme Gunvor avait en juin $ 5,3 milliards de financements de hedge dont la moitié sur le gaz naturel. Au total, les positions shorts sur le TTF seraient de l’ordre de $ 30 milliards.
❚ Les tensions sont fortes sur le marché des méthaniers avec des prix qui dépassent largement les $ 100 000/jour sur le marché forward. En termes d’affrètement, on est à $ 75 000/jour sur le Pacifique et $ 67 000 sur l’Atlantique.
❚ Début octobre, le TTF néerlandais cotait € 117 le MWh pour du gaz naturel livraison novembre, une hausse de 500 % sur l’année.