❚ Le monde devrait, en 2021, produire 4 % de moins de vin qu’en 2020, autour de 250 millions d’hectolitres. L’Italie reste le premier producteur mondial devant la France et l’Espagne.
❚ Ficht a corrigé sa prévision pour le prix du minerai de fer en 2022 de $ 130 la tonne à $ 90. la demande chinoise aurait atteint son maximum en juin 2021.
❚ Alors qu’en 2022 seulement 98 nouveaux porte-conteneurs avaient été commandés, les estimations pour 2021 vont de 276 à 381, ce dernier chiffre émanant de Bimco, une association internationale.
❚ D’après l’INSG, la production mondiale de nickel raffiné a été de 1,92 mt sur les neuf premiers mois de 2021 et la demande de 2,09 mt (+ 20,3 %), ce qui donne un déficit de 174 900 tonnes. Les difficultés d’approvisionnement expliquent une backwardation de $ 136.
❚ La Russie s’apprêterait à mettre en place un quota d’exportation de céréales de 14 mt entre le 15 février et la fin juin 2022. En 2021, ce quota était de 17,5 mt. Dans le quota 2022, il y aurait 9 mt de blé.
❚ En octobre, la production quotidienne d’acier a diminué de 6,1 % par rapport à septembre à 2,3 mt (71,5 mt pour le mois).
❚ Sur 2020/2021, l’Inde a importé 13,5 mt d’huiles végétales pour un montant record de $ 15,7 milliards. Les importations d’huile de palme ont été de 8,3 mt, de soja de 2,8 mt, de tournesol de 1,9 mt.
❚ Même si l’Australie s’apprête à faire une récolte historique de blé (32,6 mt), les pluies ont probablement contribué à en réduire le taux en protéines ce qui risque de peser un peu plus sur le marché des blés de force.
❚ La Chine semble avoir retrouvé ses niveaux de production « normaux » de magnésium. Les exportations ont rebondi de 44 % en octobre par rapport à septembre et sur le marché chinois les prix ont diminué de 43 % par rapport au sommet de la fin septembre.
❚ Du fait de la sécheresse de 2021, l’Iran a considérablement augmenté ses importations de céréales : pour l’instant, depuis la mi-avril, 4 mt de blé, 5,5 mt de maïs et 2,2 mt d’orge. Le CIG a d’ailleurs de nouveau abaissé sa prévision de production iranienne de blé à 11,5 mt contre 14 mt dans sa prévision précédente.
❚ D’après le Silver Institute, la demande mondiale d’argent devrait augmenter de 15 % en 2021 et dépasser pour la première fois depuis 2015 le milliard d’onces. Le marché serait légèrement déficitaire de 7 millions d’onces. La demande est notamment soutenue par l’industrie des panneaux solaires.
❚ D’après le Wordl Platinum Investment Council, le marché du platine sera excédentaire de 769 000 onces en 2021 et de 637 000 onces encore en 2022. La principale raison en est la baisse de la demande de l’industrie automobile.
❚ Le président indonésien envisage l’interdiction d’exportation de minerais et métaux bruts. Après le nickel, ce serait le tour de la bauxite, du cuivre et même de l’étain. Cela a provoqué la dernière hausse de l’étain au-delà de $ 40 000 la tonne (le précédent record en 2011 était à $ 33 600.
❚ D’après la Commission européenne, l’Europe (UE) exporterait 32 mt de blé sur la campagne et importerait par contre 14,5 mt de maïs.
❚ D’après la bourse de Buenos Aires, l’Argentine devrait battre un record de production de blé à 20,3 mt (19 mt au plus en 2018/2019). L’Argentine produirait aussi 44 mt de soja et 55 mt de maïs. Quant à l’Australie, elle afficherait une récolte record de 34,4 mt de blé d’après l’ABARES. La production australienne d’orge serait de 13,3 mt la deuxième plus élevée de l’histoire. Celle de colza serait de 5,7 mt (+ 27 %). Ikon Commodities avance même le chiffre de 37 mt pour le blé.
❚ Sur l’année 2020/2021 (octobre à septembre), la Chine a importé 50,2 mt de céréales secondaires (maïs, sorgho, orge), le double du précédent record qui datait de 2014/2015. Il faut y ajouter des produits de substitution aux céréales (PSC) comme le manioc et le corngluten feed (ou disyillers dried grain).
❚ Le gouvernement indien a décidé de doubler ses subventions pour l’achat d’engrais à plus de $ 20 milliards sur l’année 2021/2022. Rendu ports indiens en octobre, l’urée était à $ 690 la tonne (+ 144 %) et le DAP à $ 682 la tonne (+ 84 %). Le prix de vente du DAP aux agriculteurs en Inde est de $ 332 la tonne. Sur le marché mondial, le prix de l’urée a atteint un record historique.
❚ D’après Stonex, le déficit mondial de sucre pour la campagne 2021/2022 sera de 1,8 mt : la production serait de 186,6 mt avec une baisse de la production brésilienne et malgré une forte hausse de la production européenne à 17,2 mt (+ 12 %). La consommation serait de 188,4 mt. pour F.O. Licht, la production serait de 182,9 mt pour une consommation de 185 mt et donc un déficit de 2,1 mt. Enfin, l’ISO anticipe un déficit de 3,8 mt.
❚ Les tensions sont fortes sur le marché du blé de forte (à forte teneur en protéines). Le spread avec le blé standard peut monter jusqu’à $ 50 la tonne pour le blé de qualité australien.
❚ Alors que le cuivre cote $ 4,30/lb, Codelco anticipe une baisse en 2022 entre $ 3,80 et $ 3,90. Cochilco, la commission chilienne du cuivre est plus optimiste à $ 3.95.
Brèves énergie
❚ Au lendemain des décisions américaines, l’OPEP se fait de plus en plus pessimiste sur les excédents de pétrole. Le marché serait excédentaire de 400 000 bj en décembre, de 2,3 mbj en janvier et de 3,7 mbj en février. Par ailleurs, le virus Omicron a fait plonger le marché le 26 novembre de plus de 10 %, la plus forte chute depuis le mois d’avril 2020. Le lundi 29 novembre, le marché a récupéré 5 %, mais le WTI reste en dessous des $ 70 le baril. Les marges de raffinage se sont effondrées. Morgan Stanley a réduit sa prévision pour le baril de Brent au premier trimestre 2022 de $ 95 à $ 82,50. Et la décision de l’OPEP+ de maintenir son augmentation de quotas de 400 000 bj en janvier a fait plonger le Brent à $ 68, avec des points en séance le 2 décembre à $ 65.
❚ Rien de comparable avec les prix internationaux ou chinois, mais aux États-Unis, le charbon est au plus haut depuis 12 ans à $ 90 la tonne (courte) ce qui est équivalent de $ 3,59 le mbtu (prix de référence dans les Appalaches. Mais dans le bassin de la Powder River, les prix ont doublé, mais seulement à $ 30 la tonne). En 2021, l’utilisation du charbon dans la production d’électricité a été en hausse.
❚ La décision du régulateur allemand de suspendre les procédures de certification de Nordstream II (pour des raisons liées à la nationalité – suisse et non allemande – de la société qui chapeaute le projet) a provoqué une hausse des prix européens du gaz naturel à € 95 le MWh (+ 17 %). Nordstream II aura une capacité de 50 milliards de m3 de gaz en provenance de la péninsule de Yamal d’où devrait aussi partir Power of Siberia II avec la même capacité, mais vers la Chine. Gazprom pourrait ainsi jouer sur les deux tableaux (Europe versus Chine).
❚ La Chine a repris ses importations de pétrole iranien : 560 000 bj en moyenne sur les trois mois d’août à octobre, soit 6 % des importations chinoises. Officiellement, il s’agit de pétrole d’Oman, des Émirats ou de Malaisie, acheté à $ 4 ou $ 5 le baril au-dessous de Brent.
❚ Plusieurs assureurs et réassureurs ont l’intention de ne plus assurer les navires transportant du charbon. C’est notamment la décision annoncée par l’un des principaux réassureurs mondiaux, très actifs dans le maritime, la SwissRe.
❚ Alors que nombre d’analystes parlent d’un baril de pétrole à $ 100, l’AIE a refroidi quelque peu cet enthousiasme en tablant sur un marché en excédent au premier trimestre 2022 : 1,1 mbj de surplus au premier trimestre et 2,2 mbj au second trimestre. L’AIE table au premier trimestre sur une production de 99,8 mbj et une demande de 98,9 mbj. Certes, la production de l’OPEP pourrait rester en deçà des on quota (700 000 bj de moins en octobre), mais il faut tenir compte d’augmentation de production au Brésil (180 000 bj), en Guyana (220 000 bj), au Canada
(100 000 bj) et aux États-Unis (480 000 bj au second trimestre). Sur ce dernier point, l’EIA américaine est moins optimiste avec 220 000 bj. Mais sur l’année 2022, la production américaine devrait augmenter de 1,1 à 1,2 mbj. En octobre, la production américaine était inférieure de 1,5 mbj aux 12,97 mbj du pic de 2019 et la prévision de l’EIA pour 2022 n’est que de 11,9 mbj.
❚ Les États-Unis se lancent dans un exercice de fourniture de pétrole à partir de leur stock stratégique. Le président Biden a fait un appel du pied à la Chinen au Japon et à quelques autres pays pour qu’ils fassent de même. Au total, cela pourrait représenter 60 à 100 mb. Rappelons que la réserve stratégique américaine contient un peu plus de
600 mb. Aux États-Unis, le prix de l’essence a augmenté de 60 % en un an à $ 3,41 le gallon. Le 24 novembre, l’annonce a été faite par les États-Unis de la libération de 50 mb. De son côté, la Chine pourrait s’engager pour 7 à 15 mb, l’Inde pour 5 mb, le Japon pour 4,2, la Corée pour 3 et même le Royaume-Uni pour 1,5. Au total, ce serait plus qu’en 2011 (60 mb) au moment de la guerre en Libye et il faudrait remonter à 1991 (Irak pour un geste équivalent.