❚ L’Inde a décidé de limiter ses exportations de riz : interdiction d’exportation de brisures et taxes de 20 % sur tous les autres riz. L’Inde réalise 40 % des exportations mondiales et ces dernières campagnes ont été le facteur déterminant dans la formation des prix qui pourraient augmenter de $ 50 la tonne. Sur la campagne 2021/2022, l’Inde avait exporté ø 21,2 Mt et l’impact de ces mesures pourrait diminuer de 5 Mt les exportations indiennes.
❚ La production européenne de maïs va fortement diminuer en 2022 à 51,9 Mt d’après le Coceral contre 70,2 Mt en 2021. Ce sera la plus faible récolte depuis quinze ans. L’UE pourrait être cette année le premier importateur mondial de maïs à égalité avec la Chine.
❚ D’après une étude récente de … Goldman Sachs, l’agriculture chinoise reste peu efficace et faiblement productive : les rendements de maïs sont de 40 % inférieurs à ceux des États-Unis et il faut 25 % de céréales de plus pour produire un kilo de porc ou de volailles. Les importations alimentaires chinoises représentent l’équivalent de la production de 71 millions d’hectares, soit 68 % de la SAU chinoise !
❚ Le CIG a révisé à la hausse son estimation de récolte mondiale de blé pour 2022/2023 à 792 Mt (782 l’année précédente) notamment grâce à la Russie (93,4 Mt). Par contre, il a corrigé à la baisse son estimation pour le maïs (1 168 Mt) avec une forte révision de la production américaine (354 Mt). Par ailleurs, certains commencent à parler de 100 Mt de production de blé en Russie (Savecon). L’agence européenne MARS prévoit 95 Mt de blé, 21,7 Mt d’orge, 16,4 Mt de maïs.
❚ Les producteurs français d’aluminium se plaignent de la concurrence espagnole du fait du plafonnement du prix du gaz en Espagne à € 50 le MWh.
❚ Les stocks mondiaux de fin de campagne pour le maïs seraient au plus bas depuis 2012 avec seulement 80 jours de consommation théorique. Partout la production s’annonce en baisse.
Brèves énergie
❚ L’OPEP estime que la demande mondiale de pétrole augmentera de 3,1 mbj en 2022 et de 2,7 mbj en 2023. Cela donnerait 102,73 mbj en 2023, en se basant sur des croissances économiques mondiales de 3,1 %. L’AIE table sur 2 mbj d’augmentation de la demande en 2022 et 2,1 mbj en 2023. L’AIE estime par ailleurs que l’embargo sur le pétrole russe diminuera la production de la Russie de 1,9 mbj.
❚ D’après l’EIA américaine, la production de pétrole des États-Unis sera de 12,6 mbj en 2023 contre 11,8 mbj en 2022. La fourchette de prix du WTI en 2023 serait d’après une enquête de Barclays entre $ 80 et $ 100. Bank of America anticipe un prix moyen de $ 94.
❚ La soif de charbon profite à de nouveaux exportateurs qui à $ 400 la tonne dégagent des marges confortables. C’est le cas de la Tanzanie (1,3 Mt d’exportations en 2022 ; le charbon arrive au port par camion…) et même de Madagascar.
❚ Le gouvernement britannique a décidé de plafonner les prix de l’énergie payés par les entreprises : £ 211 le MWh pour l’électricité et £ 75 le MWh pour le gaz naturel. Cela coûtera au Trésor britannique entre £ 20 et £ 40 millions sur les six prochains mois. Au total, les gouvernements de l’UE vont, d’après le think tank Bruegel dépenser € 500 milliards pour compenser la crise énergétique.
❚ Le Royaume-Uni a levé l’interdiction de la fracturation pour la production de gaz naturel (shale gas) en vigueur depuis 2019.
❚ À la prochaine réunion de l’OPEP+ (le 5 octobre), la Russie proposerait une baisse de production de 1 mbj de pétrole. Ceci étant, en août l’OPEP+ était à 3,58 mbj de moins que ses quotas.
❚ L’Allemagne va commencer à importer du GNL en décembre. Un premier contrat (pour une cargaison) a été signé par Olaf Scholz à Abu Dhabi avec ADNOC qui aurait réservé cinq cargaisons pour l’Allemagne en 2023. Ce n’est qu’une goutte… de gaz !