Les troubles en Biélorussie pourraient affecter le marché de la potasse dont Belaruskali est le premier producteur mondial. Le prix de la potasse est normalement fixé par un cartel entre Belaruski et le russe Uralkali, deux sociétés contrôlées par leurs états respectifs.

Les autorités chinoises ont trouvé des insectes dans des cargaisons d’orge australienne et ont décidé d’interdire toute livraison du principal exportateur australien, la coopérative CBH (héritière de feu l’Australian Wheat Board).

L’ISO anticipe un léger déficit mondial pour le marché du sucre en 2020/2021 à 724 000 tonnes pour une production de 173,46 mt. Le Brésil produirait 34,7 mt devant l’Inde à 31,5 mt.

D’après l’ICAC, le marché mondial du coton sera encore excédentaire en 2020/2021 : 25,1 mt de production contre 24,3 mt de consommation et surtout des stocks (22,7 mt) qui représentent presque un an de consommation.

Sur le marché du café, en forte hausse durant l’été, la campagne 2019/2020 serait, d’après l’ICO, la moins excédentaire des cinq dernières années : 952 000 sacs sur une production mondiale en baisse à 169 millions de sacs.

Il faut parfois sourire : en Écosse, un mouton de race Texel a été adjugé aux enchères pour £ 367 500. « Double diamond » serait proche de la perfection…

De manière assez curieuse, la Chine est devenue le principal client de l’Inde en matière d’acier. Sur les quatre mois d’avril à juillet, l’Inde a exporté 4,64 mt d’acier, dont 1,37 mt vers la Chine. Les laminés à chaud indiens (HRC) sont offerts à $ 50 la tonne de moins que les produits chinois…

Effondrement des prix des amandes aux États-Unis, le premier producteur mondial : – 40 % depuis le début de l’année. Le prix des noisettes est en baisse de 18 %, celui de la noix de cajou de 10 %. De bonnes récoltes, mais surtout la baisse de la consommation liée au confinement en sont les principales raisons.

Flambée des prix du bois d’œuvre (lumber) aux États-Unis : + 104 % depuis le début de l’année. En fait, la pandémie a provoqué une diminution de la production alors que la demande restait forte. Cela commence à jouer sur les exportations européennes et russes vers le marché américain.

La Chine aurait décidé de constituer un stock stratégique de cobalt. On parle de 20 000 tonnes d’achats (2 % de la production mondiale).

Les États-Unis devraient battre leur record de production de maïs (15,2 mds de boisseaux) et réaliser leur deuxième meilleure récolte de soja (4,4 mds de boisseaux). Ceci étant, l’ouragan qui a frappé les États-Unis début août pourrait remettre en cause ces prévisions.

Malgré la reprise de la production d’acier inoxydable en Chine, le marché du nickel devrait rester excédentaire : de 100 000 tonnes pour Jim Lennon, le « gourou » du nickel chez Macquarie, de 135 000 tonnes pour Citi.

Le Covid s’avère un grave problème pour les plantations d’huile de palme dont 80 % de la main-d’œuvre est immigrée (Bangladesh et Indonésie). Ceci pourrait peser sur des coûts de production ($ 406/480 la tonne) déjà plus élevés que ceux de l’Indonésie. Il manque 37 000 personnes et ce chiffre pourrait monter à 70 000 dans la mesure où nombre de travailleurs immigrés, bloqués en Malaisie, rentreront chez eux.

Création par la Côte d’Ivoire et le Ghana de la Cocoa Initiative (ICCIG) destinée à coordonner l’action des deux pays sur le marché du cacao.

Un navire iranien a chargé au moins 20 000 tonnes d’alumine au Venezuela. Sa destination probable est l’Iran…

D’après un sondage de Reuter réalisé début août, le cacao devrait coter $ 2 200 la tonne en fin d’année avec un excédent de 220 000 tonnes sur la campagne 2020/2021. Le café Arabica coterait 120 cents/lb et le Robusta $ 1 390 la tonne avec un excédent de 5 millions de sacs sur 2020/2021 (5,9 millions de sacs d’Arabica et un déficit d’un million de sacs pour le Robusta). Pour le cacao, la Côte d’Ivoire produirait 2,15 mt et le Ghana 800 000 tonnes. Pour le café, le Brésil produirait 68 millions de sacs et le Vietnam 29,2.

L’ICCO anticipe un excédent mondial de cacao de 42 000 tonnes en 2019/2020 sur une production de 4,783 mt.

D’après l’ILZSG, le marché du plomb a été excédentaire de 78 000 tonnes au premier semestre de 2020, avec notamment 5,9 % de baisse de la consommation. Le marché du zinc aurait été excédentaire de 205 000 tonnes. De son côté, le WBMS estime le déficit du marché de l’étain au premier semestre à 17 400 tonnes (sur une production de 165 900 tonnes) : le Covid a provoqué des ruptures d’approvisionnement pour la Chine en provenance de Birmanie. Enfin, le WBMS estime pour le premier semestre l’excédent de nickel à 31 000 tonnes pour une production minière de 1,056 mt.

Energie
En août, la Chine aurait importé 12,11 mbj de pétrole (12,08 en juillet et un record de 12,94 en juin). Ceci concorde avec les achats réalisés en avril par les raffineurs chinois au moment où les prix étaient au plus bas. Cela devrait continuer en septembre, mais ensuite il faut s’attendre à un retour « à la normale » plus proche de 10 mbj. En août, la production de l’OPEP a augmenté d’1 mbj à 24,27 mbj, ceci s’ajoutant à la hausse de juillet et représentant 2 mbj de plus qu’en juin.

Le sondage Reuters réalisé fin août donne un prix moyen du baril de pétrole Brent à $ 42,75 et $ 50,45 en 2021. Le WTI serait en 2020 à $ 38,82. On peut ne pas partager ces prévisions bien optimistes.

Le marché du carbone intéresse de plus en plus tant les traders que les investisseurs. Il se dit que le fonds géré par Pierre Andurand commence à s’y intéresser tout comme un négociant comme Vitol.

Peabody a provisionné $ 1,4 milliard sur la mine de charbon la plus importante au monde, North Antelope Rochelle dans le Wyoming qui réalise 12 % de la production américaine.

L’OPEP estime que la demande mondiale de pétrole va baisser de 9,06 mbj en 2020 avant de rebondir de 7 mbj en 2021. En juillet, l’OPEP a produit 23,17 mbj, en hausse de 980 000 bj par rapport à juin. À compter du 1er août, la réduction de production de l’OPEP devrait passer de 9,7 à 7,7 mbj. La demande faite à l’OPEP en moyenne en 2020 ne serait que de 23,4 mbj. De son côté, l’AIE estime la baisse de la demande en 2020 à 8,1 mbj.

De son côté, l’EIA américaine anticipe une baisse moyenne de la production américaine de 990 000 bj à 11,26 mbj en 2020. La consommation baisserait de 2 mbj à 18,46 mbj (tous liquides confondus). En 2021, la production de pétrole baisserait encore de 120 000 bj et la consommation rebondirait de 1,57 mbj.

Malgré une importante baisse de ses résultats (– 73 % au deuxième trimestre) Saudi Aramco va augmenter sa capacité maximale de production de pétrole de 12 à 13 mbj en 2021. et la compagnie va payer en 2020 $ 75 milliards de dividendes. Ceci étant, en juin, l’Arabie saoudite n’a exporté que 4,98 mbj de pétrole (6,08 mbj si on ajoute les produits raffinés).